Cet illustre inconnu donne une leçon de leadership

A la fin du 19e siècle, dans l’Afrique du Sud de l’Apartheid, une communauté est un peu moins méprisée que les noirs. Ce sont les marchands venus d’Inde. Un jeune homme timide et maladroit que la plupart appellent de son prénom, Mohandas, s’essaie au métier d’avocat, après ses études de droit en Angleterre. 

Il n’est pas très brillant et commet plusieurs erreurs mais il a des valeurs et il est têtu. Et l’une de ses valeurs est le respect. Il ne supporte pas qu’on lui manque de respect et par extension, il ne supporte pas que l’on manque de respect aux membres de sa communauté. En 1896, de retour d’un séjour en Inde, il arrive en vue des côtes sud africaines sur un bateau plein à craquer d’immigrants de son pays. Les artisans locaux s’enflamment en émeute contre ces étrangers qui prennent les marchés par leur habilité au commerce. Ils accusent le jeune avocat d’être l’instigateur de cette « invasion ».

Les autorités laissent durer la situation sans trancher, espérant que le bateau va finir par faire demi-tour. Pourtant, encouragés par Mohandas, les passagers restent fermes. Les autorités, n’ayant aucun moyen légal de refuser l’entrée à des sujets britanniques, décident de les laisser accoster.

Ce jour-là, Mohandas a tenu tête aux autorités du pays, à une foule d’émeutiers et à toute une culture du racisme. 

Je me suis souvent demandé comment de telles prouesses étaient possibles, comment des femmes ou des hommes ordinaires parvenaient à renverser des montagnes. Etait-ce de la chance ? Une dose surhumaine de courage ? Une illumination métaphysique ? 

Le jeune avocat n’avait visiblement rien de tout cela. Il ressemblait à la plupart des collègues que je croise en allant travailler. A vous peut-être. Il avait juste une chose à laquelle il tenait plus que tout : ce à quoi il tenait plus qu’à sa vie était ses valeurs humaines. Quelles que soient les intempéries, Mohandas est resté ancré dans sa vision de l’humain, avec obstination. Tout ce qui s’est passé ensuite consistait à prendre des décisions en accord avec ses valeurs. Cela a fait du timide jeune homme le leader d’une nation. 

A la fin de sa vie, seuls ses proches l’appelaient encore Mohandas. La plupart des gens l’appelaient par son nom de famille, « Gandhi » et même souvent « Mahatma Gandhi », « La Grande Ame ». 

Chacun pourra mettre un sens personnel à cette histoire. Pour ma part, j’en retiens qu’il est profitable à tous et à soi de rester ferme dans une position que l’on sait juste, respectueuse de soi et des autres, même quand ces autres s’avèrent décalés voire opposants. 

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